Les fausses religions ont aussi leur enfer: celui des Païens, assez connu par les descriptions qu’en ont faites Homere, Ovide et Virgile, est assez capable d’inspirer de l’effroi par les peintures des tourmens qu’ils y font souffrir à Ixion, à Prométhée, aux Danaïdes, aux Lapythes, à Phlégias, etc. mais parmi les Païens, soit corruption du coeur, soit penchant à l’incredulité, le peuple et les enfans même traitoient toutes ces belles descriptions de contes et de rêveries (...) Cette persuasion des peines dans une vie future, universellement répandue dans toutes les religions, même plus fausses, et chez les peuples plus barbares, a toujours été employée par les législateurs comme le frein le plus puissant pour arrêter la licence et le crime, et pour contenir les hommes dans les bornes du devoir.
Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société de gens de lettres. Mis en ordre et publié par M. Diderot.
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